Présidentielles 2022 : bilan sur le marché du travail

Jeune travailleur à son bureau

Présidentielles 2022 : bilan sur le marché du travail

À la veille des présidentielles, l’heure est au bilan. Retraites, chômage, emploi, santé, sécurité, tous les secteurs sont en passés au crible pour tenter d’établir avec quelle efficacité le président a pu répondre aux problématiques du peuple français. Aujourd’hui, malgré l’impact de la crise sanitaire, le domaine de l’emploi semble reprendre des couleurs. Entre bilan d’un quinquennat mouvementé et nouvelles aspirations des Français, zoom sur le marché de l’emploi en ce début d’année 2022.

Objectif “plein-emploi” : bilan d’un quinquennat mouvementé

Le terme “plein-emploi” a refait depuis peu son apparition dans les discours officiels et les débats publics. Et pour cause : le taux de chômage a considérablement baissé, passant de 9,5 % de la population active à 7,4 % selon l’INSEE. Le chef de l’État a finalement atteint le but qu’il s’était fixé en début de quinquennat, celui d’atteindre 7 % de chômage en 2022. Mieux que cela, les 15-24 ans ont vu leur taux de chômage descendre à 15,9 %, soit son niveau le plus bas depuis 1981.

Avec de tels résultats, il n’est pas étonnant que l’on retrouve désormais l’espoir d’atteindre le “plein-emploi”. À noter que l’expression n’exprime pas la volonté de réduire le taux de chômage à 0%, impossible à obtenir, mais de passer sous la barre des 5% pour un taux de chômage qualifié de “frictionnel incompressible”. Une société en “plein emploi”, suppose que la population n’a plus aucun mal à trouver du travail. Ces calculs sont effectués par l’Organisation internationale du travail (OIT), selon laquelle le chômage frictionnel se situerait aux environs de 4,5 %, un taux jamais atteint depuis la fin des années 1970.

Pour chaque étude, le bilan reste contrasté. Ainsi, il est important de rappeler que le nombre de demandeurs d’emploi reste élevé, avec 5,659 millions d’inscrits à Pôle Emploi. Dans le détail, on peut également noter que le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an et plus), représente 49,6 % du taux de chômage déclaré. Malgré tout, le chef de l’État s’en sort particulièrement bien sur ce point lorsque l’on sait par quelles crises le pays est passé.

Bonheur au travail : les nouvelles aspirations des Français

Au-delà d’un bilan chiffré relatif au taux de chômage, il est toujours bon de s’intéresser d’un peu plus près aux aspirations des Français. Ainsi, l’IFOP a réalisé il y a peu une étude destinée à cerner le souhait des travailleurs, la façon dont ils envisagent leur avenir professionnel et leurs attentes concernant les prochaines élections présidentielles.

Encore aujourd’hui, le travail est vu comme une contrainte pour la plupart des actifs (56 %), estimant que leur activité professionnelle est avant tout destinée à subvenir à leurs besoins. Selon cette même étude, 44 % d’entre eux estiment que le travail est un moyen d’épanouissement dans la vie. Comme on pouvait s’y attendre, les ouvriers et les 50-60 ans sont beaucoup plus nombreux à voir le travail comme une contrainte que les actifs travaillant en tant que cadre.

Une étude effectuée par IONOS, en 2021, établit que seuls 16 % des actifs sont pleinement satisfaits de leur travail actuel. Un sondage révèle par ailleurs que les clés de l’épanouissement pour les travailleurs français sont :

  1. Un équilibre entre vie professionnelle et vie privée (58 %)
  2. Une ambiance de travail positive et une équipe sympathique (57 %)
  3. Une rémunération plus élevée (52 %)
  4. Une certaine flexibilité dans les horaires et les jours de travail (45 %)
  5. Plus d’avantages pour les salariés (40 %)

Depuis le début de la crise sanitaire, le bonheur au travail n’est plus une simple utopie, mais une réelle volonté de la part des Français. En témoigne les 1 million d’entreprises créées sur l’année 2021 avec pour les deux tiers, la création de micro-entreprises. Un chiffre conséquent révélant désormais l’importance, principalement pour les jeunes actifs, de vivre de sa passion, de bénéficier d’une certaine liberté et de se lever chaque matin pour effectuer un travail porteur de sens.

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